La police russe fait une descente dans de nombreuses maisons à Kazan

République du Tatarstan. Les autorités russes ont lancé une vaste vague de nouvelles perquisitions. Le média Idel.Realii, la chaîne Telegram Veter et Respublikasi ont indiqué que la police a fait irruption et a fouillé les domiciles de l’étudiant de l’université fédérale de Kazan Alexey Vorokhov, des activistes Gusel Kasimova et Aida Nurutdinova, du doctorant Philip Kransnovid.  

Philip Kransnovid a raconté la perquisition. On lui a ordonné de s’allonger à plat ventre et de donner le mot de passe de son téléphone. Il a alors refusé de répondre aux questions avant de pouvoir parler à son avocat. La police a également pris d’assaut et fouillé la maison de Vadim Khrouchtchev, un étudiant de l’université fédérale de Kazan et auteur d’une lettre dénonçant la guerre. Selon le média OVD-Info Live, un rapport a été établi au nom du voisin du militant, mais les affaires de Khrouchtchev ont été saisies.

La militante Marina Ionova a elle été arrêtée pendant 48 heures en tant que suspecte dans le cadre d’une affaire criminelle conformément à la clause 212.1.1.du Code pénal de la Fédération de Russie.

Depuis le 17 mars, la police russe a perquisitionné les domiciles de militants, d’étudiants et de journalistes de Kazan, notamment celui de Vadim Khrouchtchev. Sur la base d’un message posté sur la chaîne Telegram, le comité d’enquête a ouvert une enquête pénale pour incitation, enrôlement ou autre participation aux troubles civils (section 1.1., clause 212.1, Code pénal de la Fédération de Russie). L’activiste Andrey Boyarshinov a été reconnu coupable d'”apologie du terrorisme”.

Auparavant, Vadim Khrouchtchev, étudiant en quatrième année de l’université fédérale de Kazan, avait fait lancé une petition appelant à l’arrêt de la guerre contre l’Ukraine et commencé à recueillir les signatures de collègues, d’étudiants et d’anciens élèves de l’université.