Flux de cercueils: comment les funérailles des envahisseurs russes sont organisées

Le plus grand secret d’État de la Fédération de Russie est le nombre de corps de soldats russes qui traînent dans les champs et les forêts, les rues et les villages ukrainiens. Le nombre de « libérateurs » tués est artificiellement limité et non divulgué.

Le 04 mars, les chemins de fer ukrainiens ont fourni 20 wagons frigorifiques à Fastiv, Odesa-Zastava, Podolsk, Merefa et Zaporizhzhia. Les wagons sont restés sur place pendant trois jours. Mais aucun corps de soldats russe n’a été chargé car les zautorités russes ne voulaient pas les rapatrier. 

Les données officielles ukrainiennes indiquent que 11 000 soldats et officiers des forces armées de la Fédération de Russie, de la Garde nationale et d’autres unités sont décédés. Cette information est démentie en Russie. Toutes les sources tentant de montrer des photos et des vidéos concernant des victimes parmi l’armée russe sont censurée. La situation est encore pire en ce qui concerne le blocage des informations sur les blessés qui sont actuellement plus nombreux que les morts. Les médecins ukrainiens des régions temporairement occupées ont connu le « monde russe » et ne sont pas pressés de soigner l’ennemi. Le taux de mortalité parmi ces blessés est élevé – même ceux qui sont évacués vers la Fédération de Russie et la République de Biélorussie. Dans les hôpitaux, il est difficile à cacher. 

Pour l’instant, le Kremlin essaie d’éviter les funérailles en gardant les corps le plus longtemps possible dans les morgues. Cependant, même dans de telles conditions, l’enterrement des cargo-200 se produit dans toute la Russie. 

Le 5 mars, le maire de la ville de Touva a affirmé que deux combattants du département républicain de la Garde nationale russe, les adjudants de police, Akhmet Burushpel-oolovich Maady et Sodunam Sergieievich Shalyk, avaient été tués en Ukraine. Le 7 mars, il a de nouveau annoncé de nouvelles pertes: des soldats, Adygzhy Khuler-oolovich Kuular et Paviel Vasilievich Kniaziev. 

Ainsi, le chef de la république du Daghestan, Siergiei Mielikov, a confirmé la mort d’un officier du Daghestan, Nurmagomed Gadzhimagomedov. Le chef de la Kalmoukie, Batu Khasikov, a reconnu la mort en Ukraine d’un natif de la république, Konstantin Mandzhiev, un sergent contractuel. Selon Khasikov, Mandzhiev est également mort “lors de l’opération spéciale de protection du Donbass”. Plus tard, on a appris deux autres colis avec des corps allant au Daghestan – il s’agit de deux natifs du village de Khuchni dans la région de Tabasaran au Daghestan et d’un habitant de la région du Karabudakhkent. Leurs décès ont été signalés sur les pages officielles des administrations locales. 

Le président du Tatarstan Rustam Minnikhanov a exprimé ses condoléances pour la mort d’un soldat de Nizhniekamsk, Ilnur Sibgatullin. Le chef de la Mordovie, Artem Zdunov, a annoncé que Viktor Isaikin, originaire d’un village Erzia de Chukaly, est mort pendant les hostilités en Ukraine. 

Le gouverneur de la région d’Astrakhan, Igor Babushkin, a également confirmé la mort d’un soldat, un Kazakh de souche Arman Narynbaiev, de la région de Krasnoïarsk.  

Au moins pendant la première semaine de guerre, des pertes parmi les soldats russes en Ukraine ont été signalées dans d’autres régions de Russie, notamment les régions de Kirov, Samara, Penza et Oulianovsk. Le soldat sous contrat décédé, Ivan Korostieliev, 24 ans, a été enterré dans la région de Kirov. Le lieutenant principal Ilia Semenov, combattant en Tchétchénie, en Ossétie du Sud et en Syrie, est de retour en Bouriatie. Il rentre chez lui dans un sac mortuaire.